Il y a quelques années, le MAMA festival a commencé dans des bars de Pigalle, avec des showcases qu’on pouvait enchaîner tout en buvant des bières. Tout en découvrant des dizaines de groupes. Devenu institution mi-dediée aux professionels, mi-grand ouverte au public, les concerts s’enchaînent toujours, mais dans des salles fermées, avec billetterie. Et se suivent, dès 14h jusque plus soif.
Alors, évidemment, en tant que gentil bénévole du site À découvrir absolument, donc pas disponible trois jours de suite, il m’a fallut faire des choix. Un seul choix, d’ailleurs, tellement la rentrée est un moment chargé par ailleurs. Et ce choix, ce fut Oh ! Tiger Mountain.
Un showcase, dans une sorte de réduit de la Machine du Moulin Rouge, à 14h ? Pas un problème pour le Marseillais (enfin, de Salon de Provence, précisera t-il lui-même sur scène), dont le son s’est épaissi depuis ses premiers pas sous cet alias (il y en a eu d’autres, dont Husbands, avec Kid Francescoli, autre minot de la Canebière). Alors qu’il y a quelques années, Oh ! Tiger Mountain proposait une électropop minimaliste, toute douce et pleine de manières, voilà le tigre bardé d’un blouson à son effigie, dansant, sautant et jouant un rock puissant très seventies. Difficile de ne pas se laisser emporter, de taper du pied et d’avoir envie de danser en bougeant les bras, en fendant la foule comme le chanteur l’a fait au cours d’un morceau avec un long pont psychédélique. Malgré toute cette puissance, il reste de petits moments tendres. Et tout un tas de samples, extraits sonores, bidouillages, boucles, qui viennent donner une patte à ces morceaux qui méritent d’être entendus dans de meilleures conditions. Rendez-vous est pris !