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Petite douche écossaise dans les chaumières : le soleil est revenu puis reparti. La neurasthénie a encore maintes nuits devant elle. Ce qui est d’autant plus tangible que l’un de ses plus fidèles dévots, disparu depuis bientôt dix ans de nos radars, revient en effet dans un état nonchalamment charmeur, ce goût pour la lenteur si caractéristique toujours et encore chevillé au corps. Un concept qui depuis leur début n’a jamais cessé de nous électriser.

Déjà, quand ils s’appelaient Bedhead, les frères Kadane savaient y faire niveau colère rentrée. Devenu depuis The New Year, on n’attendait plus grand chose d’eux - neuf ans c’est long tout de même ! Et puis v’là t’y pas qu’on apprend qu’un nouveau disque est dans les bacs (enfin nouveau, il a un an maintenant le petit) et qu’il s’appelle Snow. Nickel comme titre, quel timing météorologique ! Le slowcore n’a jamais été aussi bon que sous le ciel laiteux d’une absence de printemps.

Globalement, The New Year n’a pas vraiment changé. Ce groupe - toujours épaulé aux manettes par Steve Albini - a su gardé ce même parfum d’éther qui lui colle si bien à la couenne. Rendu délicieusement entêtant par une interprétation bien sentie, cette fragrance se mêle admirablement aux effluves de l’air du temps, enveloppant chaque recoin de la pièce aussi lentement qu’inexorablement. Et ma foi, ça fait du bien, un peu de torpeur dans ce monde de brute.

Merci les frangins !




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