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Sexe. C’est la seule chose qui s’impose à l’oreille lorsqu’on suit les déambulations sonores de Joseph Suchy. Une matière sexuelle abstraite à la puissance démesurée, qui s’étire des préliminaires à l’orgasme. Seul repère pour humainement concrétiser cette impression : une voix féminine chantant en compagnie d’anges, plage cinq. Titre qui constitue un point de concentration de toute la décharge érotique des expérimentations électroniques et acoustiques de Joseph Suchy. Mais, à l’image des étranges noms de morceaux, cette musique développe une autre manière de vivre le sexe, déformant le corps, le projetant dans un futur lointain, amoindrissant la vue pour laisser la place voulue au toucher. La vision est donc floue, mais l’expérience est d’une netteté exceptionnelle, et l’électronique de Joseph Suchy en devient la plus vivante possible, sous ses apparences de musique cryogénisée, à la fois abstraite et délicieusement concrète. Joseph Suchy, ou comment se projeter dans une expérience sexuelle d’une future ère glaciaire, entouré de machines gelées hors d’usage. La puissance de l’homme reprenant le pas sur celle des ordinateurs. On redemande de cette utopie .




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