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En ce début d’année qui m’aura personnellement pas mal chahuté, ou comment la mort aura teinté de noir les premiers jours de cette décennie, « Amor Infiniti » s’est présenté à moi comme une vision divine vers laquelle j’allais pouvoir me tourner pour échapper à ce destin contraire, cette période funeste.

Fruit de la collaboration du guitariste fureteur, Manuel Adnot et du Choeur Macadam Ensemble dirigé par Etienne Ferchaud, « Amor Infiniti » (amour de l’infini) est la première escapade de Manuel Adnot dans le domaine vocal. S’appuyant des possibilités infinies du Macadam Ensemble, Manuel Adnot se laisse porter et transforme ses recherches musicales en tableaux quasi-mystiques. Après un premier titre comme sorti du début de 2001 l’Odyssée de l’espace, et un second pendant lequel Manuel Adnot nous présente un chapitre de la grammaire musicale qu’il est capable d’écrire, ce seront deux longues plages de 20 minutes qui nous seront offertes, comme un voyage dans l’au-delà. Ce n’est pas un souffle épique qui nous est proposé, mais plutôt une aspiration, quelque chose qui nous happerait à l’image d’un Brad Pitt imparable dans AD Astra. Enveloppés que nous sommes par le chœur nous accueillerons les constructions musicales de Manuel Adnot avec gratitude tant nous semblions pouvoir perdre pied dans cet univers comme dilué dans un espace sans fin. Et c’est là toute la force de ces deux compositions, la sensation d’infini et ce fil musical nouveau comme un guide, une route sans balise, mais avec la promesse d’un horizon possible.

Bouleversant et intemporel, « Amor Infiniti » traduit comme rarement le mot sépulcral, et signe la rencontre de deux univers pour un moment d’une puissance évocatrice d’une beauté étourdissante. Touchons du doigt l’espace dans lequel peuvent se trouver ceux que nous ne pouvons plus prendre entre nos bras.




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