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  • 5 mars 2009 /
    Goldfrapp
    “felt mountain”

    rédigé par gdo
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Sans crier gare certains disques s’installent sur votre platine, pour ne plus la quitter, agrémentant votre univers pour finir par se l’approprier. Alourdi pas ses stickers bourrés de référence à des fins commerciales ,l’album de goldfrapp m’effraya dans un premier temps. John Barry, Ennio Morricone et Nina Simone invités à la grande valse des étiquettes venaient peser sur ce disque avant même de lui offrir de l’attention. Derrière ce gros sticker apparaissait la pochette, une photo toute droite sortie d’un film de David Lynch. La sublime Alison Goldfrapp, repérée chez Tricky notamment, en monstre à deux têtes les regards scrutant vers le haut d’une montagne enneigée. L’ambiance visuel est glacial. L’album s’ouvre sur Lovely head où le fantôme de Morricone attablé chez David Lynch pour une chanson d’ouverture d’un Shinning tourné par les frères Coen. Paper bag porte à merveille, bande son d’une série macabre dans les brumes anglaises d’un Londres du début du siècle. Shirley Bassey plane au dessus de ce Human. Le prochain 007 aura lieu sous la neige. Après les grands espaces Pilots nous emmène dans un lieu clos, un saloon irréel non loin de Twin Peaks dans lequel goldfrapp chante en robe perlée. Aussi bizarre que cela puisse paraître l’un des seuls morceaux exempts de la participation d’Adrien Utley, sculpteur sonore de géni, est le plus proche de Portishead. Ce deer stop emmène beff au fond du gouffre. Après être au fond felt montain entame une escalade à cloche pied se moquant bien après chute du précipice. Goldfrapp vient d’offrir des chansons à David Lynch. Oompa radar est prévu pour la scène de gare d’éléphant man dans sa version en dvd (enfin pour moi). Retour (utopia) aux grands espaces en cinémascope, un paysage immense s’ouvre à nous. Un long plan séquence avec looping d’un champs de neige. Après ce grand film Horse tears est le parfait générique de fin, où la splendeur n’a d’égal que la tristesse et la mélancolie, une Laura Palmer parmi les anges. Le constat est fait, c’est ma dernière chronique, je me refuse à sortir de ma platine cette album tout comme il y a 6 ans avec un certain Dummy. Plus grand frisson…. plus grand disque……plus grand film de l’année.




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