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La vie est bizarrement faite, elle déraille souvent et se récupère, on ne sait comment par le biais de ce que nous appelons la coïncidence. Alors qu’un OSS117 est en tournage, que Philippe Clair vient de nous quitter, le duo La Fille de la Côte sort un album au nom qui aurait parfaitement pu être le sous titre du premier ou le titre d’un film du second. « Angoisse et Maracas » se déroule au Brésil, les filles y sont belles cuivrées et le regard masculin sur elles est le point de départ des drames de l’amour quand l’un veut le faire rimer avec toujours et que l’autre préfère le prendre comme une expérience de parcours. Ce sont presque neuf portraits de filles pas très faciles (sauf « Marie Ninguem » qui l’est, mais est très compliquée) qui savent faire fondre les cœurs, pour mieux les piétiner (Sucrée Salée). Avec une véritable nonchalance subtilement écrasée par le soleil de Bahia, le duo La Fille de la Côte, nous irradie d’une pop joliment agrémentée de saveurs de l’Amérique du Sud. Disque chaud sur la glace rompue (Demain n’est Jamais Venu), « Angoisse et Maracas » nous propulse dans les années 60, sur la plage ou dans la cave d’une boite de jazz ou un trompettiste qui entame un air de « Flamengo » au plus grand bonheur de notre promise qui semble comme une terre qui s’éloigne.

Entre humour subtil, amour presque impossible (Louise de Bahia), pop sucrée imparable (L’homme de Leblon) ourlée et coquine (La Fille de l’Air) , suavité (Annabella / Louis de Bahia), La Fille de la Côte nous propose une plage d’été dans cet hiver sinistre. Disque réconfortant, anachronique et à l’écriture soignée, la suite inespérée de « Le Deuxième Soir non Plus » avant une nouvelle déclinaison de l’amour dans trois ans. L’amour à la page de La Fille de la Côte.




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