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Je ne vais pas vous raconter ma vie, mais j’ai longtemps frôlé les murs des tours de La Défense dans le même accoutrement que le yuppie qui orne la pochette de BT 93. D’ailleurs, je les arpentais déjà quand ces chansons ont été enregistrées, entre 1989 et 1994 Car non ce disque n’est pas l’œuvre d’un nouveau groupe, mais le résultat de l’exhumation de vieilles bandes refusées à l’époque par les différents labels à qui elles furent proposées. Il faut dire que déjà pour l’époque le son était daté, un mélange entre une électro pop des 80’s, un virage raté, comme la cascade épouvantable du Gainsbourg en état d’arrestation, et l’influence de la jeune garde " rapisante", et principalement le rôle des DJ « dépécheurs » de sons, empêcheurs de tourner en rond. Les textes d’Hervé Tanguy dénotent d’une aversion plus que notable de la société capitalistique, et eux ont toujours une place à prendre dans la chambre d’écho des revendications actuelles. Parfois crus ou naïfs, les textes brossent le portrait de ceux qui finiront des années plus tard à avoir la peau du système avec un plan de réanimation machiavélique.

Certes, le positionnement du disque ne pourra pas rivaliser avec la verve sociale et grinçante de Pascal Bouaziz ou avec le combat poétique et politique de Michel Cloup, mais il brosse un portrait assez étonnant dans un style qui lui est propre, celui d’un décalage complet, chose que j’ai fini par avoir, en m’éloignant moi aussi des murs de ce capitalisme destructeur. Suprême BT93.




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