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Française expatriée à Montréal, Hélène Barbier l’est aussi du monde aseptisé de la musique contemporaine. Alors que l’on nous déverse à longueur de journée une standardisation du "hors norme" (changement de paradigme ?), Helene Barbier nous propose un post punk de chambre. Dans celle-ci, les étoiles scintillent au plafond, le plancher est parsemé de choses plus ou moins encombrantes qui après un regard posé dessus propulse Hélène dans un univers parallèle. Mélangeant langue maternelle et anglais, « Regulus » est une belle façon d’être déstabilisé par un univers aussi minimaliste dans la conception, mais complétement éclaté dans l’interprétation. En continuelle divagation, le disque dégage une nonchalance croisée à une décontraction que l’on ne rencontre guère que dans les débuts de Brigitte Fontaine. La guitare croise le fer avec le chant à celui qui prendrait le chemin le plus sinueux, quitte à se faire piquer dans des orties (cela fait circuler le sang disaient les anciens.) en chutant. Attachante et surprenante, Hélène Barbier corrige le tire d’une chanson française alternative qui se regarde trop le nombril en se croyant dans un café de flore 2.0, pour regarder par un trou de souris la scène d’un CBGB rêvé. Une régalade décentrée.




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