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Je ne vais pas vous mentir, je suis passé complètement à un côté de cet album, trop occupé je pense à retenir avec mes petits bras pas musclés le ciel qui ne cessait de tomber sur notre tête. Sorti alors que l’hiver touché à sa fin, ce disque faisait écho chez moi à un printemps aux journées longues et à la peau au contact de l’air. Mélancolique comme un colocataire qui nous imposerait sa tristesse face à son impossibilité de construire une union durable avec une jeune fille masquée ou non, ce disque respire surtout un lâché prise cool, un amour pour les mélodies jouées avec l’énergie de celui qui se contente de la moyenne au Lycée, gardant sous le pied pour les grandes occasions. À l’instar des géniaux Pavement, Hoorsees ne cherche pas à nous en mettre plein la vue, préférant encore jouer sur une console vintage que sur la raison d’un crédit Sofinco, ayant compris depuis longtemps que l’escroquerie qui consiste à habiller des combinaisons de boutons ne pouvait pas durer. C’est un disque cool, comme je pourrais le dire avec les anciens combattants du rock indé des années 90’s avec lesquels il m’est toujours agréable de ressortir les premiers Weezer ou Fuck, la chemise grande ouverte sur un T-shirt reprenant un personnage de Daniel Johnston. Entre disque hommage à une période bénie et oraison funèbre de ce dire que cet esprit a quitté le monde depuis l’avènement de la communication hybride. Hoorsees est un disque à l’ancienne, une sorte de DIY qui ne copie rien, mais qui s’inspire pour faire de ses chansons des attrapes cœurs qui traverseront ce ciel plombé qui semble être notre quotidien. Merci les gars.




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