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La construction d’un disque est une affaire de dosage. Combien de disques avons-nous achetés dans les années 90 sur la foi d’une écoute du premier titre d’un album, qui nous remplissait d’extase et d’envie d’être le premier qui l’aura présenté aux autres. Combien de fois ces disques finiront par grossir le cimetière des achats compulsifs ratés, la suite étant une forêt dépérie qui était caché par cet arbre flamboyant qui pavoisait en couverture du NME ou de Melody Maker.

Je ne sais pas si Klein a réfléchi à la construction de « Sonder » mais il est remarquable de noter que la pop fureteuse était placée en tête d’un disque qui se voudra être de façon plus remarquable, une plongée dans les arcanes d‘un jazz grand ouvert (pléonasme) et faisant une forme de mue en compagnie d’une pop aux aspérités parfois méconnues par les spectateurs du Sunset.

En complexifiant les structures tout au long du disque, Klein parvient à nous faire prendre des directions inattendues, nous prenant la main, sans jamais nous brusquer. Un disque à écouter pour se réchauffer l’âme, tout en liberté, tout en élégance.




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