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“Hi, I’m Leoni, I make sound”. Le site Internet de la productrice bernoise Leoni Leoni est avare en informations et la lecture, ici et là, des différentes chroniques (très positives) de son album “Leoni Leoni”, publié par le label suisse Bongo Joe Records, ne nous est d’aucune aide. Pas grave, mais sachez-le, la flemme est reine au royaume de la critique musicale !

Pour donner le ton : je rédige ces quelques lignes tout en regardant d’un oeil distrait l’ignoble série “The summer I turned pretty” (j’adore les teen drama, ça me fait sentir plus intelligent) alors que je télétravaille et que dehors le soleil écrabouille Paris sur son passage.

“Leoni Leoni” est une compilation de 14 titres issus de quatre cassettes (“Super Slow”, “Easy Sleep”, “Yellow and Why”, “Drum Problems”) parues entre 2019 et 2021, mais jamais l’album ne paraît hétéroclite, bien au contraire, les morceaux s’emboîtent les uns dans les autres et constituent un écosystème vaporeux à base de nappes liquides et de beats midtempo dans lequel l’auditeur se love avec un plaisir qui ne s’arrête jamais.

Il ne s’agit pas que de musique électronique et de synthétiseur Yamaha DX7 : “Leoni Leoni” est pop, ses belles mélodies addictives pourraient figurer tout aussi bien dans un film de David Lynch - je pense notamment à “In Heaven (Lady in the Radiator Song” - que dans le jeu vidéo “Kentucky Route Zero”, dont l’habillage sonore réalisé par Ben Babbit est un chef d’oeuvre du genre.

On n’a aucune envie de quitter un album à ce point envoûtant : c’est comme se plonger dans une baignoire narcotique, de laquelle on peine à sortir, tant est captivante la voix de Leoni Leoni, fluette, filtrée et vénéneuse, sirène réverbérée qui du bout de lèvres vous maintient la tête sous l’eau.




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