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La mélodie du bonheur. Vingt ans plus tôt, j’avais pris beaucoup de plaisir à écouter les deux premiers albums de James Yorkston & The Athletes - « Moving Up Country » et « Just Beyond the River » - qui, à l’instar d’Alela Diane et Laura Veirs, s’inscrivaient dans une veine pop folk à l’honneur au début des 2000s.

Le temps a passé et j’ai perdu de vue l’Écossais, qui n’en avait pas moins chômé, livrant une bonne dizaine de disques, dont le dernier en date – « The Great White Sea Eagle » -, composé, une fois n’est pas coutume, au piano et auquel contribuent les Suédois de The Second Hand Orchestra, les musiciens ayant improvisé en studio sur des morceaux qu’ils découvraient au petit matin – ainsi s’entremêlent avec une délicatesse déliée cuivres, cordes, claviers et chœurs, suivant des lignes mélodiques entraînantes et néanmoins épurées.

Surprise du chef, la présence de Nina Persson, qui dès les premières notes d’un cinématographique « Sam and Jeanie McGreagor », nous rappelle à quel point, au travers de The Cardigans et A Camp, elle nous était précieuse. « One Two Three » murmure-t-elle, et nous voilà embarqués pour douze titres lumineux, entre Broadway, Belle and Sebastien (« The Heavy Lyric Police ») et The Beatles (« Peter Paulo Van Der Heyden »). Lorsque – c’est particulièrement le cas sur le bien nommé « The Harmony » – les voix de James et Nina se croisent et se décroisent, c’est simple, beau et émouvant, parfait pour une chaleureuse soirée au coin du feu de bois : une idée du paradis.




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