Amour, gloire et larsen, tel est le viatique des Parisiens de Wonderflu, qui depuis 2007 balancent la sauce dans une veine indie rock mélodique et bruyante totalement décomplexée, convoquant sans nostalgie aucune The Posies, Sebadoh, Dinosaur Jr., Weezer, Teenage Fan Club et même The Ramones, en un vivifiant melting pot pop à base de grosses guitares et de paroles déglinguées.
Après une poignée d’EP vivifiants et un premier album éponyme paru en 2017, Wonderflu se rappelle à nous à travers une salve de B-sides lo-fi adressée dans les 2010s aux abonnés de leur liste de diffusion, les veinards, on en a eu avec « Expectations » un avant goût sur le volume 60 de nos compilations, mais il est indéniable que les 21 titres de « Bastard Tracks », publié par le label Influenza Records (Spiderland, Polarbird, Indien Zero, etc.), forment un ensemble jouissif et addictif, à l’instar de ce que proposait Pavement avec leur fabuleux « Westing (By Musket And Sextant) ».
L’infinie coolitude slacker lo-fi de « Bastard Tracks » jamais n’exclue un sens de la composition qui invariablement fait mouche et accompagnera vos road trips imaginaires : rien que pour ça, j‘ai envie de passer mon permis de conduire, m’acheter une bagnole et conduire sur les routes du Centre-Bretagne (notre Californie à nous).