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La chouette pochette de l’inaugural EP de The Weekend Stars est un malicieux clin d’œil footballistique à celle du Georges Best mis en scène par les illustres The Wedding Present (avec qui par ailleurs les Normands partagent les cinq premières lettres de leur patronyme, un hasard ?), mais également une ode amoureuse au Stade Malherbe de Caen, qui depuis des décennies fait l’ascenseur d’une division professionnelle l’autre, avec pour point d’orgue une participation en 1992 à la défunte Coupe de l’UEFA (élimination au premier tour par le Real Zaragoza) et la présence sur le terrain de joueurs fameux tels que Stéphane Paille, Benoît Cauet et le club-trotter Xavier Gravelaine, qui allait dans la foulée connaître la joie d’une sélection en équipe de France (coucou, Steve Savidan !). On avait repéré The Weekend Stars sur le 61ème volume des mythiques compilation ADA, et c’est avec grand plaisir que nous accueillons leur mini album éponyme, publié par le label caennais WeWant2Wecord, maison mère de Trotski Nautique, Moonjellies et autres La Mante. D’emblée, le trio place la barre très haut, avec Weekend Stars, hymne électro kraut post-punk, entre les Pixies (les guitares électriques, agiles), Primal Scream (groove et gouaille) et Midnight Juggernauts (le melting-pot pop, au sens large du terme). Gwen et Aurélien (deux ex Lost In La Mancha), rejoints par Yannick, se sont adjoints les services de Peter Méfiance (claviériste de Gomina) et d’Eugénie Leber (alias Concordski) pour concocter un six titres qui, avec une cohérence rare, se joue des registres : électro shoegaze lyrique et bruitiste (Always The Gun), une pincée de cold et de new wave (Jet Lag), planante cavalcade acidulée qui se transforme en ritournelle baroque sur fond d’arpèges synthétiques (Deïn Strück), ballade velvetienne 80s matinée de Blur (All The Lights) ou encore hybridation monolithique au refrains solaires (Drum Man), The Weekend Stars fait feu de tout bois, alliant un sens évident de la mélodie avec des références tout à fait honorables, puisant dans le meilleur des décennies écoulées, de quoi réveiller le fantôme de The Haçienda. Excellent.




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