Que représente Mendelson pour vous ?
Le souvenir de mes années étudiantes, amphis, cafétérias, cinéma d’art et essai, lecture des Inrocks, conversations jusqu’aux aurores, veillées éthyliques, musique à fond entassés dans des 20m2, toutes ces images stéréotypées desquelles on exhume parfois quelques pierres précieuses. Comme ce premier album de Mendelson, « l’avenir est devant », offert par un ami, à l’époque de sa sortie.
Pourquoi avoir participé à ce projet ?
En mémoire du passé qui définit encore un peu ce que je suis aujourd’hui.
Si vous deviez retenir une chanson de Mendelson ?
« Pinto » sur l’album suivant « Quelque part », paru en 2000. Le son de guitares m’obsède encore 25 ans plus tard. Et le texte est une perfection sur le désespoir ordinaire des gens qui n’ont aucun recours. Puissance de la lucidité. Mendelson en un mot ? sans concession (en deux mots, désolé !)
Un album de Mendelson ?
Le 1er, « l’avenir est devant » sublime condensé de poésie, d’intensité rentrée et d’artisanat totalement spontané.
L’héritier sur la scène actuelle ?
Plus personne.
Votre actualité.
Je prépare actuellement mon prochain album. Séances de studio jusqu’à fin 2024 avant une sortie prévue en Mai-Juin 2025.
(puis-je ajouter une question ???)
Pourquoi cette reprise ?
J’ai souhaité reprendre « Bientôt niveau zéro », car c’est surement la chanson la plus introspective (ceci dit, sur ce 1er album, il y a concurrence). J’ai toujours adoré son côté crépusculaire. J’ai essayé d’apporter un autre éclairage, une dimension un peu désemparée et hypnotique, en accélérant le tempo, avec une boite à rythme univoque, en jouant sur les superpositions de guitares, pour créer quelque chose entre Suicide (« Frankie Teardrop » notamment) et Les Stooges (« Search & Destroy » et sa prod très aigue) Avec une touche cinématographique (la voix de Patrick Dewaere dans « Hôtel des Amériques »)
crédit photo : zOz