Sébastien Carbonnelle l’esprit embrumé aux commandes de Major Deluxe confiait récemment à une revue pop moderne que l’enregistrement de Skyline Society s’était écoulé sur plus de trois ans. Il précisait : " nous sommes assez lents dans notre recherche esthétique et musicale. " Ajoutons que le disque est sorti en mai 2005 sur le label Top 5 pour ressortir près d’une année plus tard sur Tricatel et l’on conclura que le quintet belge pose la lenteur en loi. Rien d’étonnant alors si les neuf plages de Skyline Society invitent l’auditeur à étendre sa serviette et exposer mollement sa chair blême au soleil de sa western pop, de son psychédélisme folkisant et doué d’âme. Le groupe compose avec en tête les plans de Brazil et les couvertures des pulp magazines qu’il échangeait autrefois contre d’autres à la récré ; il offre ainsi aux Hauts Lamas un bon bol d’Air. En un mot, Skyline Society -en lutte contre la chronologie- rend toute sieste idéale.