Soft Violet Bienvenue dans les souterrains munichois, dans l’underground comme disent les bilingues, comme l’est Vernonica Burnuthian, artiste pluridisciplinaire. Signée sur le label de Notwist (comme garantie de qualité, nous pouvons trouver pire.) elle se présente sous le nom de Soft Violet, pour un premier essais saisissant, Sterner Stuff, sorte d’alliage entre l’electronica tribale la plus épurée et les débuts de Camille, les esquisses de Lizzy Mercier Desclous un clone de Bjork sans ephedrine et une Brigitte Fontaine poético-absconde . Majoritairement, en français, l’album parle une langue musicale qui irait de l’electronica de chambre à l’électro malade et déstructurée, s’amusant avec les structures, les échos, appuyant là où cela pourrait faire mal, se jouant de notre patience (Morsure Profonde) pratiquant un jeu de rejet attirance qui ne s’épuisera pas sur la longueur, pas plus que nous. Musique tout autant d’habillement que de contemplation dans une galerie d’art contemporain, elle charme comme elle irrite, aussi chaude dans sa façon presque enfantine de nous accueillir que froide dans sa façon de nous recevoir, tout est une histoire de pas-de-porte, frontière de la transformation. Poussez la porte.