Je sais exactement le type de maison que je souhaite. Tout en bois, donc couleur naturelle, tout comme les matériaux. Le jaune pourrait facilement s’y trouver une place néanmoins. Dans un coin ou voire plus. " Horn of plenty " m’avait plutôt laissé perplexe, sans réelle envie de creuser plus que cela. Pourtant " Yellow House " est un sacré grand disque de pop, de folk, d’aventures boisés, de riches instrumentations. Avec classe et justesse, ils nous sortent des morceaux sublimes quelque part entre de l’expérimentation retenue et une construction mélodique absolument ébouriffante. Il y a des petits détails intéressants, partout, donnant à cet album une autre dimension, Lui permettant de s’affranchir des genres. Et ça c’est fort. Une danse funèbre avec " Marla ", un grand élan pop sur " Lullabye " grandiloquent et époustouflant, des envies psyché sur " Plans ", Grizzly Bear a un pied dans chaque empreinte. A l’instar d’un Animal Collective, leur musique est unique, même si piochant dans plusieurs pots à moitié ouverts, ou à moitié fermés selon votre esprit. Les voix sont très importantes au bon fonctionnement du disque. Ils collent des assemblages de voix plutôt pop, sur une musique sans nom, c’est peut être ça qui fait leur force. Plus vous rentrerez dans le disque plus vous le trouverez normal et finalement pas si compliqué que cela. Car plus on avance plus on sent leur envie de nous donner leur définition de la pop. Une application presque systématiquement au pied de la lettre pour les voix, et une liberté cadrée pour l’instrumentation. C’est bien vu. Un ours chantant en mocassin et lunettes de soleil. Le miel c’est trop psyché. En vous remerciant.