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Un an après leur délicieux premier album éponyme et un changement de line-up, toujours aussi rafraîchissants et mystérieux (feuille de cigarette en guise de biographie), les Capsuna nous reviennent avec nouvelle fournée d’indie pop songs solaires à l’intitulé énigmatique - Cant’t Versus Can’t  : un rapport avec Emmanuel Kant et Clark Kent ? Qui gagnerait cette bagarre ? Inspiré par Stereolab, Holiday Ghosts et The Jesus and Mary Chain, le quintet bruxellois creuse le sillon d’une jangle pop ligne claire mâtinée de slacker, à mi-chemin entre Sarah Records et K Records, la Nouvelle-Zélande de Flying Nun en ligne de mire. Fortes de ces influences et ciselées avec soin, les compositions du groupe ne sont jamais linéaires : ici un pont psychédélique très Velvet Underground (Celluloid Saturday), là une bagarre de solos de guitare électrique (la bombinette Stoker), et puis il y a le refrain - merveilleux de douceur - de Drive In, la conclusion baggy de Doors, les syncopes à la Television de Snakehug (chouette final shoegaze). Le chant de Louise Crosby, légèrement mélancolique, jamais théâtral, avec grâce et simplicité glisse sur l’ensemble, se mettant au service de mélodies qui ravivent notre mémoire underground. C’est la grande force des morceaux de Capsuna : ils nous sont immédiatement familiers, on se dit « hey, ça me fait penser à un truc que je connais », on cherche, on ne trouve pas. On ne trouve pas, parce qu’il n’y a rien à trouver. Les Capsuna se sont appropriés leurs (excellentes) influences, ils les malaxent, les piétinent, s’amusent avec, à la fin – comme sur ce passionnant Can’t Versus Can’t – c’est un bidule unique, c’est du Capsuna.




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