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Au premier plan un enfant poussant un cri de terreur tout en s’échappant sur une route semblant prendre sa source dans une sorte de Défense en perpétuelle construction. À l’intérieur un disque transparent orné de plein de taches de couleurs. Vous allez me dire, ok, c’est quoi ADA, un ersatz de critique d’Art Press ou la version webzine des vagissements télévisuels autour des collections de prêt à polluer bi annuel ? Alors là lecteur détrompe toi, car pour mieux cerner ce qui semble être deux faces comme deux pièces math rock, il vallait mieux appréhender le visible avant de se laisser porter (car c’est vraiment, être porté) par les compositions de Quentin Diaz et Elie Akkouche (le duo à la tête de Jazz Prank), qui avec guitare et batterie semblent réinventer une grammaire possible pour les bandes sonores des jeux vidéos de notre enfance, plein de bruits qui exaspèrent les porteurs de prothèses auditives, mais qui ravissent les chercheurs d’un or sonique.

Sous son titre étonnant, quand on prend de prime abord cette musique hybride, Human Music pourrait pourtant être la traduction possible des résultats d’un Holter sur un patient lambda soumis à ses peurs, ses angoisses, ses joies, ses peines dans un environnement aussi tendu (n’oubliez pas le gamin semble s’échapper sous l’effroi.) que multiplicateur d’horizons possibles. Entre guitares rock basique (l’intro de Inner Folklore) et batterie devenue presque mélodiste en chef, pistes engendrées par une alchimie fille de la technologie, Jazz Prank s’amuse à nous voir courir après le temps que nous allons perdre à ne pas écouter ce disque. Une grande évasion.




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