27 octobre 2025 / Alors que certains payent des fortunes pour nager à côté de cet animal aussi mystérieux que mal traité dans certaines œuvres artistiques, et cela au détriment de son possible bien être, Araki Records nous propose une plongée dans l’univers de celle ci, ou plutôt de la musique de celle ci. Le trio parisien Baleine composé de Nicolas Fourgeaud à la guitare, Jonathan Kakpeyen également à la guitare et Hector Morcrette à la batterie pourtant brouillent les pistes sur une pochette à apprivoiser, en faisant trôner un ersatz de poisson hérisson sur sa pochette, alors que si on devait faire un reproche (mais nous n’en ferons pas) ce n’est pas celui de l’inconfort face à quelque chose de piquant. Car le post rock servi par le trio est à la fois inventif car s’éloignant le plus possible de la grammaire obligatoire du genre, mais surtout semble répondre à ce besoin de quiétude, comme celle palpable de ce grand mammifère marin quand il nage loin d’un bateau de pécheurs japonais. Même dans ces fonds marin obscurcis, le trio parvient à dispendre une musique solaire, non empreinte d’une forme d’humour (on ne nomme pas un morceau Tournevis sans avoir un sens de la dérision). Parfois ronde (comme su l’insubmersible Jeju) s’octroyant le droit de multiplier les virgules stylistiques du meilleur goût (Février, Bleu, Selection semblent piocher dans une cartographie dynamique de la musique) II est une plongée au sens littéral du terme, ne capitalisant qu’en avançant vers une forme d’absolu dans un univers que nous ne maitrisons encore moins que le ciel. Baleine tout en proposant un retour vers quelque chose de plus proche, presque de l’intime (nous noterons la proximité du son comme sur Home et ses cordes sèches) de viscéralement humain pour tenter de mieux comprendre que ce qui nous entoure, nous porte pour nous déplacer, mais nous lie aussi, et avec II pour le meilleur. Disque à emporter aussi sur une ile déserte.