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Les saintais, produits par Michel Toledo qui a à son actif l’album " Flickering " des Robin Hoods, entre autres (référence certes datée mais à mon sens incontournable dans le paysage rock français), nous offrent là un album d’une qualité énorme, qui surpasse le disque précité. A l’image du groupe d’Angoulême, ils jouent un rock acéré, sur mélodies pop imparables et guitares vigoureuses et addictives, aux riffs souvent tranchants. Et ce rock, assez basique dans sa structure, détonne par son habileté à se faire aussi sensuel que percutant, aussi doucereux que fonceur. Il combine à merveille les options choisies et parvient à en faire des titres extrêmement marquants, et donc un album de grande classe qui risque fort, et cela ne serait que justice, de placer le groupe dans le peloton de tête d’une scène française qui surprend par son ampleur et sa qualité. Car Glasnost, il faut bien le dire, mérite à l’écoute de ce disque bien plus qu’un simple succès d’estime. Ca commence d’ailleurs avec deux tubes, mes " bombes à moi ", " Unlawful citizens " et " Happy kids ", deux titres qui lorsque je mets ce cd, me transforment en décérébré dansant et chantant. Glasnost, en deux morceaux, synthétise avec maestria dix ans au moins de rock français et réunit sur ses compos les qualités que l’on trouve ou trouvait chez des gens comme Drive Blind, Dead Pop Club ou Gatechien, pour faire court et ne citer qu’eux. Et côté étranger, on trouve chez eux les mêmes qualités que chez les Foo Fighters (" No " et son riff terrible), Nada Surf (" The sound and the fury " et sa montée en puissance qui évoque certains titres de " High/low ") ou encore les Smashing Pumkins pour cet habile dosage entre colère et douceur, ou Therapy ? pour ces grattes diaboliquement inspirées et aussi bonnes quel que soit le registre abordé (" Nunchuck bitch " évoquant le meilleur des irlandais). Glasnost utilise ensuite la dualité des voix sur " No advice ", débutant idéalement la seconde partie de ce " Dead stars ", ce titre nous offrant une fin terrible, très sonique après un court break avec guitares sous-mixées. On en est alors à six titres et on étreint déjà fiévreusement ce bel objet, persuadé de tenir là un album majeur de rock inspiré et irrésistiblement rythmé. Et voila que débarquent quatre autres titres de même valeur, toujours captivants et envoûtants tellement le mix entre puissance et moments plus apaisés parait inné et naturel. Puis, cerise sur le gâteau, un titre câché à dominante acoustique mais cependant orageux, menaçant mais sans jamais exploser, et doté d’une émotion palpable et non feinte, absolument magnifique. A l’image de l’album " U " de leurs collègues d’Uneven, un disque français capable de tenir la dragée haute aux pointures étrangères, voire mieux, et qui apporte la preuve éclatante que finalement, la qualité du rock hexagonal n’est plus à prouver. A découvrir absolument, cela va sans dire.




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