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Combiner la tension et l’énergie froide d’Interpol avec l’écriture de Dominique A (par exemple) c’est comme faire faire l’adaptation d’un livre de Patrick Modiano par Luc Besson, un truc improbable. Alamera tente cet alliage, et comme un homme et une femme projet n’est pas l’amicale des alchimistes musiciens nous pouvions que prendre peur à l’écoute de ce nouvel opus (un extrait est à télécharger sur la v9 des compilations ADA). Mais la peur n’évitant pas le danger nous passions outre les a priori pour écouter Alamera avec la crainte du gardien japonais face à l’équipe du Brésil. Avec Alamera, le groupe a trouvé comment accompagner la voix simple de Franck Travert. Bas baissé des précédents disques, la voix de Franck prend ici ses aises sur des arpéges au couteau, une urgence qui donne une impression de mort aux trousses du plus bel effet. Intime à en devenir gênant, Alamera fait de la descente une montée impossible (10 jours en mai) et de la franchise une impossibilité de se tourner dans la glace (parle à ton père). Disque éprouvant car rapide et sans temps mort, Alamera se termine par la chanson titre, une longue agonie crépusculaire qui donne au groupe un avenir ténébreux et plein de promesses encore. Une vraie claque.




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