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C’est souvent par cette exclamation que nous rentrons dans un pays, à peine l’avion c’est-il posé sur le sol que les autres roues sont là pour nous amener au plus prêt de notre destination. Aussi universel que ce mot, la musique de Taxi Taxi nous porte sans jamais nous sentir étranger. Les deux frangines aussi chétives que lyriques ont des voix qui poussent la gravité (belle) à changer de camps et à s’expatrier sur un territoire sans petite voiture jaune. En dépit de morceaux qui ne jouent pas sur la corde de la joie (to hide this way) Taxi Taxi ne fait pas du pathos ou de la neurasthénie un fond de commerce pour jubiler. Taxi Taxi a la mélancolie dans son sac de voyage et lui fait prendre l’air. Le sac refermé ce sont des chansons toutes en affirmations en aplomb. Beaucoup plus loin de Cat Power que l’on peut le lire, Taxi Taxi serait la connexion entre Bjork (évidence quand tu nous tiens) et une Harriett Wheeler, sur un fil de guitare folk. Il faut écouter les fins de phrases de nos deux frangines, l’accentuation de celles-ci, les dernières syllabes semblant se détacher du reste du corps de la phrase pour accrocher le ciel et les étoiles. Sans aucun artifice, ces six morceaux offrent une lueur que peu de disque dopés ne pourront jamais offrir. Le frisson des voix fortes.




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