Après les chroniques de trois EP il était temps de parler de la Grandiose Stories de Motoneige Records, compilation se rapprochant à merveille de celles de votre webzine favori (oui là j’abuse), mélangeant les styles avec une dextérité que n’a d’égal que dans la cuisine contemporaine. Sans ratisser trop large, motoneige donne un coup de pouce à la scène indé en ouvrant grand les écoutilles. Avec Code c’est Notwist qui sert de première influence alors que chez Curtiss nous verrions dans le pire des cas les K’s Choice sortir de leur tombe. On aimera l’Electronica sensible de Motenai, on demandera à red season shade de se dégrossir pour ne pas oublier le protocole avant de monter sur un podium, on s’intéressera à belle époque, un parfum de Tortoise qui après avoir accompagné Will Oldham se serait collé à un Miossec éraillé (est-ce possible ?). Le premier grand choc viendra de H burns. Intro qui nous rappelle Angil pour ensuite nous rappeler Bob Dylan avant de nous faire ressortir le coffret Peel Slowly And See du Velvet et ses démos acoustiques. Grande digression pour un bien beau titre. Alors Austin TV jouera son post rock tranquillement sous le soleil des pyrennées, underground railroad mélangera les Wampas à NIN pour le baptême de Daizy Chainsaw, alors que Saycet nous offrira un morceau intriguant qui donne au grincement le droit de toucher le scintillant. L’électronique se fait ici boule à facette sous une chute d’eau, les gouttes scintillant sans lumière. Puis the plus nomination trouvera dans ses fans ceux de Folk Implosion et des collèges radio, Pony Pony Run Run confirmera tout le bien que l’on pouvait penser d’eux, Anoraak trouvera une petite perle électronique sous la neige qui fait aimer l’écho et le bruit lointain d’un inconnu pouvant nous effrayer alors que pour finir Federal nous questionnera sur le pourquoi du passage à tabac de Billy Corgan. On regrettera les erreurs de fin de parcours (Erevan, Revok…) et certaines faiblesses, mais on ne pourra que se sentir proche de cette démarche. A suivre.