On pourrait reprendre la chronique de la première démo de Tim sans rien changer de ce que nous disions à l’époque, à ceci prêt que Tim qui ne compte que trois lettres n’est pas un marathonien. Si les morceaux de cette première démo resplendissent encore ici, et nous bluffent peut-être encore plus par le manque de fierté puante (l’épatant la roue a tourné) on touche les limites de Tim sur le format long. Il y a tout d’abord le chant qui se laisse aller à la victoire facile (les filles faciles) et puis surtout les textes qui peuvent flirter avec la gêne d’entendre la faiblesse de ceux-ci (précipice). Ensuite il y a une construction qui se calque, qui se reproduit, priant que le souffle se fasse plus conséquent pour ne pas voir Tim, trop vite sombrer dans une chanson française variétoche pour lecteur de Télérama à la bibliothèque et de télé sept jours à la maison. On prendra alors notre mal en patience, que la chose mûrisse et se laisse aller à l’absence de dilettante comme idée de départ. Tim, un autre monde est fait pour lui.