Une ligne électrique, ligne de transmission d’un courant vers quelque chose. Comme titre suntitled, un s se lovant sous le soleil, évitant l’éponymie. Sheraf comme pendant à Calexico ? non. Sheraf doit aimer la chaleur pour mieux s’autoriser cette musique de superheroes sur la banquise. En pleine vague revival de blip et de l’electro cheap, sheraf signe un premier ep frais et popi. Sheraf alias Raphaël Campana a une vois proche de stuart murdoch, et la même tendance à sourire face à la question existentielle universelle. L’ouverture d’in the dumps est faite d’une ambiance quasi religieuse frôlant le vide pour ouvrir sur une lente chanson à picorer. Pour playmobil sheraf utilise la grosse cavalerie, peignant un tube electro pop rigolo et jubilatoire, dansant sur kes doigts, le sourire comme partition.Il a du fréquenter l’aluminium beach de l’oisillon british. Chez les superheroes, il aurait la combinaison de droopy, enfilant lentement le costume (just a boy) le temps qu’il reste des piles dans la boite à rythme. Sous la chaleur sheraf ne fait pas de vague et reste tranquille, s’autorisant juste une ballade à cloche pied pour le simple plaisir de communiquer. Tout est ici affaire de transmission.