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Quand aurons-nous le droit de ne pas imposer les précieuses ridicules à nos enfants au sein de ce système scolaire sclérosé par une identité culturelle qui frise la poussière et le convenu. A force de persuasion professoral nous finissons par associer les deux mots comme on associera imaginaire à un collègue malade qui profite des largesses du système de santé. Précieuse Nancy l’est, déjà dans son nom, ensuite et surtout par les arrangements de battle and victory. Les cordes sont de sortie mais avec une belle retenue qui évite la grandiloquence pompadourienne. On pense irrémédiablement à Sinnead O’connor ou encore à Clannad pendant l’écoute du disque, entre les accents irlandais et le chant tantôt cristallin, tantôt agressif, car la bataille fait partie de ce disque. Les médiévistes apprécieront les entrées de coure, les (off with your axe) génuflexions de rigueurs, le tout sursautant au son d’une guitare qui serait née au fin fond de l’Arizona. A l’écoute de ce disque on pense à l’aristocatie de Deadwood qui s’enfonce dans la boue au propre et au figuré, oubliant les aparas de la femme du monde, la poudre sur le nez (ou à l’intérieur) pour une posture plus enclins à vivre au milieu de la chique et des coups de fusil. La bataille est gagnée, la guerre au grand jamais on espére, car les chants de sirène hautaine de Nancy Elizabeth se doivent de compter et conter les âmes perdues. Précieuses et accrocheuses dans un écrin de velours, un disque baroque et globe trotter (coriander) ou plus simplement une roue de fortune sur une pente vertigineuse.




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