Si la sensualité devait prendre comme la république avec Marianne son icône, Jeanne balibar devrait sans peine remporter le concours. Une sensualité mélancolique, celle qui vous charme, éveil en vous la moindre des pulsions de corps à corps, mais qui dans le même temps fait couler des larmes chaudes. Épaulé par Rodolphe burger caché derrière ses guitares à son empreinte (trop marquée parfois) et du parolier du gang strasbourgeois, Jeanne nous invite au plus beau des voyages, un tour du monde flottant sur la brise, se promenant comme une plume au grès des courant. Si l’on pense souvent à la birkin de baby alone in Babylone (pas dupe / hélas / orphée/ rose ) c’est que Jeanne garde cette diction à la frontière de l’acte manqué et de la célébration involontaire d’un épicurisme lexicale. D’une reprise de johnny guitare Jeanne nous attend le long d’un pilier de bar humide et chaud, afin de mieux nous faire fondre cette lady your room, pleurant de tant de beauté accessible. Si Jeanne se défend d’être la tête d’affiche de ce premier album c’est que l’ombre de kat onoma est très présente, voir trop (tu dors / waiting in the parlour). Mais cette brise légère, toujours là la portera in a safe place organique et crépusculaire. Un passage godarien sur ne change rien rappel que Jeanne c’est avant tout le cinéma, l’image et le son, mais sur ce disque l’image elle l’a suscite plutôt que de l’être. Finissant sur une torture en toute décontraction, en oublie de soit, portait par une ivresse amoureuse. Un disque pour l’amour, paramour. Frissonnez….c’est à votre tour.