Imaginez (je sais au pays de Sarkozy il est dur de faire preuve d’imagination surtout en matière de métissage), mais imaginez. Le petit-fils d’Horace andy , qui aurait écouté le grand père plus chez Massive Attack qu’en solo, qui aurait pas mal usé ses jeans trop larges en tournant à terre en écoutant du rap, et qui aurait déprimé en se faisant l’intégrale de Cure. Mattafix est séduisant, à plus d’un titre. Une voix sortie de nulle part, figée entre l’enfance et l’adolescence, un métissage moins cheval de Troie comme l’asian dub foundation, et des tubes à faire passer les aspirines de coldplay pour des amuses tronches chez Fogiel. On pourra toujours gloser sur une supposée production trop mainstream, il n’empêchera pas Mattafix de mettre à genoux le moindre fan de day one qui se morfond de ne pouvoir entendre la suite du duo. I feel fine.