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A l’occasion de la sortie de leur premier album, l’inoxydable Birds At Home, Stéphane Deschamps des Inrockuptibles écrivait : " En abrégé Alamo Race Track donne ART -et c’en est. " Ce passement de jambe stylistique finaud mettait alors tout le monde dans le vent et rendait la rédaction de chroniques supplémentaires un peu vaine. Les Hollandais présentent aujourd’hui Black Cat John Brown et l’on cède une nouvelle fois les armes devant l’à propos de la saillie du journaliste. La formation emmenée par Ralph Mulder tient avec ce second album une oeuvre majeure et atteint ici une excellence saisisante. De l’art donc. Dans ce jeu avec les apparences et les formes : le quatuor glisse ainsi d’un blues dévoyé (" Black Cat John Brown ") à une pop ouvragée et aérienne (" Stanley Vs Hannah ", ses harmonies soufflées, son entrelas de voix masculine/féminine ; un titre toxique contaminant à la manière d’" Happy Accidents " sur Birds At Home) ; d’un rock au sourire inquiétant (" The Kiss Me Bar " vrillé par une ligne de guitare salie ; le terrible " The Northern Territory ") à une ballade neurasthénique (" Chocolate Years ".) Dans ce jeu avec les volumes et les couleurs aussi. Chaudes (" The Killing " caressant comme. La Caravane de Decamps), primaires (" Lee J. Cobb Is Screaming A Lot ") ou chair (" Breaker Breaker " presque douloureux). Douze titres comme douze toiles de maître. Avec le Rijksmuseum, une autre raison d’aimer les Pays-Bas .




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