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Avant de commencer je devrais dire avant de vous parler du chef d’œuvre absolu de ce début d’année, petit rappel à ceux qui doutent de l’intérêt de nos compilations et surtout de leur probité, Animal Collective faisait parti du Volume 6 de celles ci !!!!!. La parenthèse refermée parlons de « Merriweather Post Pavilion » nouvel album au secret bien gardé (sauf sur le site des inrocks qui se fera taper sur les doigts). Après le délicieux « strawberry jam » et l’éclaireur « water curses » on s’attendait à ce que la terre tremble, et la terre va trembler, non pas sous des coups de boutoir rythmique, mais sous l’influence que pourra avoir ce disque. Car lâchons la phrase, « Merriweather Post Pavillion » est le « Loveless » des années 2000, la quintessence d’une certaine idée de la pop, sa remise en question totale, pour une bonne décennie à venir. Après ce disque, les « rockeurs » ne se baladeront plus avec une guitare en bandoulière, mais avec un carton lequel ils rangeront sans soin un casio bien usé. Pour parler simplement du disque il faudrait en parler comme d’une table basse. Sur celle ci plusieurs nappes seront déposées. Cette table basse se transformant alors en vide poche à ciel ouvert, réceptacle bouillonnant de références hétéroclites. A l’image de cette pochette hallucinante au sens premier du terme, « Merriweather Post Pavillon » provoque des chocs auditifs tout aussi déroutant, faisant perdre à l’auditeur toute mesure et distance, ce qui est foncièrement la même chose. Disque pluriel et plus que parfait, « Merriweather Post Pavillon » est une tour de Babel, de laquelle des harmonies vocales, des mélodies se mangeant la queue, descendent et découlent, inondant les ruines du post rock, les cimetières du rock, les mort vivants de l’éléctro, créant une place neuve pour un monde nouveau. Hallucinant.