J’ai toujours une pensée émue pour certains musiciens, ces types que l’on aura parfois enfermé dans un studio, avec pour unique compagnie une type aviné qui n’est payé que pour vérifier si l’enregistreur ne tombe pas en rade pendant une jam solitaire, une vraie branlette, d’un onaniste à la giclée tardive. Comment ne pas admirer ceux que Mark Hollis a séquestrer, que dire du guitariste de Mezzanine, qui depuis doit vivre dehors de peur de connaître les même sévices. Et bien pour Hey ! Tonal le concept est le même, à ceci prêt que les auteurs ne sont pas sous la contrainte, laissant celle ci à celui qui devra recoller les morceaux. Il en ressort alors une drôle d’expérience, entre mathrock déréglé et post rock trisomique, le tout avec une banane énorme sur le visage, car tout cela est fait avec une envie de ne pas en découdre avec des démons, mais plutôt de se rapprocher d’une monde très enfantin finalement. Là où beaucoup de groupes se prennent les pieds dans le tapis de l’autel de leur propre mort, un consortium aux atours biblique pour les férus d’une certaine musique, joue ce qui pourrait ressembler à une fiesta (Uppum) incroyable. Ne fuyez pas, Hey ! Tonal va vous faire aimer une musique difficile. Energisant.