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Le jeune homme qui vous tourne le dos a 19 ans. Au début des années 90 un type, pas beaucoup plus vieux nous faisait face, se cachant derrière de grosses lunettes de soleil. Fryars est ce jeune homme, et le type des années 90 c’est Neil Hannon, et la liaison n’est pas feinte. Quand Divine Comedy revisitait avec les moyens du bord une pop anglaise classe et empreinte d’un classicisme dénué de narcissisme, FrYars est comme retombée dans les année 80, dans une New Wave qui sentait bon les cours jus, le plastique et les produits capillaires. FrYars, comme Neil Hannon a un don rythmique bien caché, permettant d’alléger la structure des morceaux, tout en nous mettant dans un état de jubilation physique simple , sans sueur et odeur corporelle. FrYars est de cette race des dandys qui savent se confronter au monde, offrant des moments d’une classe absolue (Of March) sans pour autant sentir l’opportunisme et les trop bonnes manières. FrYars redonne au machine une âme, comme si Wall-e et sa tendresse cartoonesque n’était pas une vue de l’esprit. Dave Gahan séduit par les morceaux sans épithètes de trop, viendra même poser sa voix sur « Visitors », ne s’adjujant pas le droit de venir sur des plages plus fortes comme « A last Resort ». « Dark Young Hearts » est une comédie divine, une vision mélancolique, trouvant ses acteurs dans un passé souvent décrié, les amenant dans une période ou les repaires sont comme les bulles de savon, versatiles et éphémères. Abandonnez Mika (déjà pourquoi l’avoir adopté ?) et trouvez en FrYars la dernière raison de croire en la pop fureteuse et élégante, même au milieu des machines. Un homme de dos vous veut beaucoup de bien.




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