> Critiques > Autoproduits



Notre époque est celle du changement perpétuel, on change de coupe de cheveux aussi rapidement que de compagne, on déménage aussi souvent que l’on croise la déception, on jette ce que l’on a aimé, on déteste ce que l’on a adoré.

Si cette vision très manichéenne de la vie de notre société est froide, elle a congelé mon désir de me plonger dans « Hollyhocks ». Car Meringue, Alcohol & us fait parti des rares groupes que j’ai raté jusqu’à présent sur mes compilations, mauvais timing probablement, et l’idée de passer encore à côté me réjouissait autant que celle de devoir affronter Federer pour une partie de tennis à la vie à la mort. La retenue, de ma part, tenait en ces quelques mots à l’arrière de la feuille de presse « en espérant que notre petit virage rock te plaira ». Pourquoi perdre de la délicatesse, celle très à la mode du ukulélé et de la mandoline, pour arborer les oripeaux les plus basiques du rock. Mais c’est certainement mal connaître Amandine Bruce et Judicaël, qui derrière des chansons à la mélancolie lumineuse, cachent un sens de l’humour aussi cinglant qu’un vent froid en ce jour de Noël…lumineux lui aussi. Certes avec ces cinq titres le trio « muscle » son jeu, mais la beauté des compositions reste elle inchangée, s’autorisant des petites divagations (Nature Hates Me) pour mieux encore souligner la beauté parfaite de « Black Eye Blues » ou « You Saved My Life Twice Today ». Les harmonies vocales sont au diapason d’un jeu de guitare attendrissant et vagabond, puisant son inspiration partout où une fleur pourra pousser.

Me voilà donc rassurer, mon trio poitevin n’a pas trusté le lin pour le cuir, le son du vent pour le souffle d’un ampli trop fort, il a juste décidé avec franchise (This Disappoitment) d’ouvrir en grand leur maison en bois, histoire d’y faire entrer un air nouveau et vivifiant, et d’apercevoir des jolies roses trémières.




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.