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Nous connaissons tous ce sentiment d’abandon dans le fourmillement des grandes villes. Cette abondance de vie finissant au final par éclipser la sienne, la rendre fade, incomplète, le regard ne se posant jamais sur soit. La communication semblant y être impossible, J. Allen décide de la chanter, presque de lui rendre hommage via une musique qui elle trouve ses racines dans la solitude factice des campagnes, là où ton voisin est ton frère ta voisine une cousine que tu aimes à aider ramasser des haricots quand les saison y est propice.

Wonder City est donc un disque de folk urbain. Les sons de la ville y sont captés, les fenêtres ouvertes sur ce bourdonnement qui ne donne pas une goute de miel d’espérance, mais plutôt le sentiment d’être rien au milieu de ce tout qui ne ressemble à rien. Si sa vision est celle des immeubles lézardés, ses rues qui se percent du temps qui passe, les chansons elles parlent des crevasses de la vie, de la solitude, du plaisir du vivre malgré tout.

Pas un appel au secours, ni un précis autour d’une positive attitude complètement fiente, J. Allen nous offre des chansons dans un clair obscur du plus bel effet, sa voix délicatement éraillée, la gorge certainement serrée par une nostalgie que nous pouvons ressentir, quand le déracinement est un sentiment qui fini par nous obséder quand celui de l’abandon prédomine. Parlons nous et écoutons J. Allen.




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