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Je l’avoue, j’ai pensé, avant même la sortie d’Etiquette, que l’electro-pop minimaliste d’Owen Ashworth aurait raison de ma sympathie pour l’univers attachant de ce bon et jeune barbu. Qu’à force d’entendre le californien chanter de sa voix sombre et titubante ses comptines désuètes, j’aurais fini, comme bon nombre de couples assis sur leurs espérances, par succomber à la lassitude. Que la honte s’abatte donc sur moi ! Car Casiotone n’est pas de ceux qui se laissent avoir par les écueils de l’habitude. Cette production lo-fi si particulière qui tombait parfois dans les travers de le redondance, est ici bien mieux maîtrisée et bien moins neurasthénique, comme si Ashworth avait enfin ouvert le velux de sa mansarde pour y laisser pénétrer un peu d’air vivifiant, de lumière rassurante, et poussé les mûrs de son petit monde autarcique afin de pouvoir y ranger bien plus d’instruments que ses seules machines bruitistes. On est aussi bien content d’apprendre que le storyteller a moins goût à la solitude qu’autrefois et qu’il laisse même à d’autre le soin d’habiter ses fragments de quotidiennetés touchantes, comme sur le sautillant Scattered Pearls et l’admirable d’Holly Hobby, où les voix de Jenn Herbinson et Katy Davidson permettent à Etiquette de prendre un bain de douceur bien mérité. On l’aura compris et on s’en réjouit, la dernière livraison de CFTPA est une réussite et on en redemande déjà.




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