L’Espagne est depuis pas mal de temps une plaque tournante de la musique indé, un refuge que pas mal de nos concitoyens ont trouvé pour sortir de l’exigu hexagone. Mais nos amis ibères pouvaient déjà doper ses exportations avec notamment l’emblématique label acuarela. Ce qui manquait peut-être c’est de tutoyer les dance floor et les guitares déviantes de New Order. C’est chose faite avec les Dolorean, quatuor qui s’accorde à ne provoquer qu’une chose, nous faire danser sans même penser à demain. Into the plateau est nourri de rythme et de clins d’œil qui le rendent sympathique à défaut de faire trembler les pyrénées. Linéaires et presque sans changements radicaux, into the plateau (tout est dans le titre non ?) se réveille et nous propose de vivre comme un bouc en Israël sautant de pierre en pierre à la recherche d’eau et de victuailles le temps d’un open et de apocalypse night fight plus rentre dedans. Disque agréable et sautillant, into the plateau nous réchauffera pendant cet hiver qui s’annonce sans nous prendre dans un téléphérique vers les sommets. Dolorean joue avec sa basse le dernier lien qui lui reste avant le dénuement.