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Avouons-le : nous ne connaissions pas Ysé avant réception de ce nouvel EP. Pourtant, cette marseillaise (d’adoption parisienne depuis quinze ans) possède déjà deux disques à son actif (un premier EP autoproduit, un album sur CGGP). De plus, elle collabora avec notre amie France de Griessen pour une reprise du « Hurt » de Nine Inch Nails ; sans même évoquer une réappropriation bowienne (« Rock’n’Roll Suicide »). Bref : il était temps de se familiariser avec l’univers atypique d’Ysé.

« Eldorado », cinq titres hésitant entre fureur et folie contrôlée. Cinq titres écorchés dont les obscures ambiances pourraient évoquer les atrocités de Nick Cave (période « Your Funeral, My Trial ») et le lyrisme littéraire de Noir Désir (la voix d’Ysé convoque parfois des tonalités façon Bertrand Cantat). L’électricité gronde en sourdine, prête à une explosion d’autant plus flippante qu’elle se refuse à l’exhibition. Car ici, par pudeur ou soif de tension, la violence préfère la caresse au lance-roquettes, l’insidieux à la décharge d’adrénaline. Sur ce dernier point, « Héros-limite » et « Jérémie » s’imposent comme les moments forts d’un EP dénué de mascara comme d’artifice.




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