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De la mascarade Indochine, Dominique Nicolas était le seul à connaître son affaire. Pendant que Dimitri Bodianski s’époumonait au saxophone et ce sacré Nicola Sirkis chantait (mal) des textes (gamins) sur des trucs aussi inintéressants que Léon Trotski ou le Mékong (franchement, dans les années 80, on s’en foutait un peu du péril jaune), Dominique et sa Fender permirent à cet ersatz new-wave frenchy pour midinettes de placer quelques hits dans les charts. Probablement conscient de la totale vacuité d’un groupe nommé Indochine, Dominique abandonna ce navire en ruine dès 95, laissant Nicola Sirkis vainement tenter de perdurer en pompant les musiques de l’époque (avec des mercenaires dociles à sa cause). Rebaptisé Dominik Nicolas, l’homme à la guitare twang s’extirpe enfin de sa passion pour la pêche à la mouche et, dix-neuf ans ( !) après son exil niouwave, s’aventure (yeah) dans un premier album solo (pour 2015). Force est de constater que « Underground », extrait avant-coureur, possède de l’allure : chant suave, chaleureux ; texte bien affuté ; guitare cristalline et prenante ; ligne claire… On espère maintenant que ce prochain album nous permettra de ne plus citer Indochine à propos de Dominique, pour ne s’intéresser qu’à sa longue absence et à son retour (peut-être) rédempteur.




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