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La scène « indépendante » française connaît cette année un beau renouvellement. Chassant la neurasthénie, la poseuse réincarnation nouvelle vague, l’electo flemmarde, seul le rock parfois lettré ou proche des viscères trouvaient grâce à nos oreilles, tant celui ci s’éloignait de la contingence soit historique soit géographique (Mon oncle d’Amérique, Crunch et mon cul c’est du poulet) ou soit le « moi aussi je suis un poète qui vivra de son art en 2134 ».

Cette année pas mal de groupes de groupes sont arrivés chez nous, loin de cela, ne s’affranchissant pas totalement des contingences géographiques, mais y amenant une coloration frenchy (oui le bémol c’est que Molière pourra faire ce qu’il veut, le cuir c‘était pas pour lui, mais là le slim et les t shirt catchy ne sont pas pour lui non plus), une touche toute franco européenne, si les frontières ont encore un sens (Michel, toi qui est le spécialiste de la géostratégie en matière musicale pourrais tu nous en dire une mot…..coupez coupez)

L’electro pop de Le Common Diamond est une musique affranchie. Affranchie de la morosité ambiante qui consiste à attacher des cordes partout, facilitant ce suicide collectif. Affranchie du temps qui passe, surfant sur lui, faisant des pirouettes. Affranchie des conventions vocales, déchirant les us et coutumes pour la liberté. Affranchie des chapelles qui ne voient pas d’un bon œil que Grandaddy s’amuse par exemple avec Animal Collective. Le duo par contre ne sera pas affranchi de l’addiction qu’il procure, notamment sur « After All » merveille en escalier (motorisé) vers un climax, quasi orgasme sonique qui me ferait perdre ma pudeur naturelle sur une piste de danse , chaude, humide et lascive. Si les références vont vers les peuples du Nord (« Scandinavia » « Sweedish Summer Dream ») c’est certainement pour l’alliage surprenant entre le feu et la glace plus que pour la musique des peuples du froid.

Une nouvelle raison donc de croire en ici, de donner un coup à la morosité, donnant aux quatre mains de ce duo, l’occasion de nous faire décoller autrement qu’en levant les deux bras bêtement avec un casque sur les oreilles. Nouvelle vague, raz de marée prévisible..




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