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  • 9 novembre 2015 /
    Mensch
    “et Claude Violante, livre report aux bains”

    rédigé par Alex BBH
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Cette rentrée est décidément bien chargée, plein de surprises et de nouveautés, en ce qui me concerne du moins. Moi qui n’avait jamais chroniqué que des albums, me voilà embarqué le 21 octobre 2015, jour si particulier pour l’espace-temps, dans une soirée aux Bains avec Mensch en ouverture suivies de Claude Violante. Bref, retour vers la soirée du 21 octobre 1985, live report en différé.

Arrivé juste à l’heure (l’entrée se faisant sur liste, je n’étais pas inquiet), j’ai bien failli rester sur le trottoir. Pas de doute, c’est bien la soirée où il faut être. Quelques fans tentent de se frayer un passage entre les gouttes d’eau et le parapluie du videur, et finiront par pénétrer l’antre occupée par Tsunami-Addiction. Passage par la consigne et descente pour enfin sentir l’atmosphère : la salle est pleine, l’ambiance encore un peu froide, mais ça ne va pas durer.

Mensch démarre en douceur, avec toute la force de ses tubes, mais un peu diesel au démarrage. Si j’avais été convaincu par les sons “studio”, j’ai eu plus de mal à rentrer dans l’univers en live. Pris par l’impression que tous les titres se ressemblaient, que quelque chose ne fonctionnait pas. Puis il y a eu le déclic. Pas le mien, celui de Vale Poher. Elle qui semblait portée par Carine Di Vita - à la basse - depuis le début du set, la voilà libérée, prête à s’envoler pour offrir une deuxième partie franchement à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre de ce duo. Les deux femmes déménagent, embarquent leur public dans une soirée 80’s bien d’aujourd’hui, vision actuelle du passé ou rétro du futur... je suis un peu perdu dans le temps, signe d’un concert (finalement) réussi.

Après un cours changement de plateau, Claude Violante entre en instrumental et la couleur est annoncée. Coincée entre un claviériste stoïque et un batteur épileptique, la miss pose son univers avec brio et maturité. L’énergie du trio emporte tout sur son passage et les titres s’enchaînent sans nous laisser le temps de respirer, rythmiques, basses et synthés poussent la voix de Camille, pure, douce et profonde. Ses compositions ancrées dans les vagues des décennies précédentes semblent avoir assimilé l’air du temps avec une facilité déconcertante. C’est beau, c’est brillant, ça fait du bien.

Et pourtant, malgré tout le talent de ces artistes, j’ai eu du mal à vraiment apprécier cette soirée. Pourquoi ?

BAISSE LE SON, ON N’ENTEND PLUS LA MUSIQUE !!!!!!

Le niveau sonore (de façon générale aujourd’hui) dépasse le seuil de la douleur au point qu’on ne peut plus apprécier un concert sans porter des bouchons d’oreille. Apprécier avec des bouchons ? Sérieusement ? Dans le cas présent, à la fin du concert les basses étaient tellement puissantes que je me sentais physiquement mal. Oui, ce concert était bon, mais la musique (dans la définition que je m’en fais) est censée nous faire du bien, pas creuser le trou de la sécu. Les études en parlent depuis plus de 20 ans maintenant, notre audition baisse de façon dramatique. Alors avis à tous les professionnels de la profession : quand il n’y aura plus que des sourds pour acheter des disques, vous irez bosser chez Audika ?




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