Seratones est un nouveau groupe nous arrivant de la Louisiane, plus précisément de Shreveport. Ce quatuor est à l’image de Gossip ; avant tout une personnalité étonnante au service d’un groupe de punk de garage rock assez basique. Car Seratones détonne par la présence à sa tête de l’exubérante et d’étonnante AJ Haynes, qui si elle est dans la vie comme elle chante, doit être aussi supportable que le supplice de la chèvre qui vous lèche les pieds, presque agréable au début, puis impossible à supporter pour des raisons aussi diverses que les abdominaux détruits par la puissance tellurique des rires et la rugosité de la langue de l’animal dépourvu après un si long léchage de particule liquide favorisant le contact entre la langue et le pied.

Aj Haynes, c’est à souhaiter pour son entourage dynamite tout dés qu’un micro se présente devant elle. C’est à peine si nous n’imaginons pas les guitares offensives terrorisées par le chant de la demoiselle, lionne indomptable qui sait se faire chatte quand elle le souhaite, mais ce n’est pas là que nous la préférons. Les tentatives de mettre de l’eau dans son chant, enfin plutôt du velours, est à l’image d’une verste du même tissu que nous prendrons à rebours, rugosité après la douceur…enfin vous me suivez.

Le groupe derrière s’autorise des sorties de pistes sans perdre de vue l’efficacité et la discipline à avoir avec un tel fauve à accompagner. Pas révolutionnaire, mais pouvant damner le pion à pas de groupe le temps des festivals d’été, Seratones est un groupe qui aurait fait la une du NME il y a 25 ans, mais qui à notre époque devra batailler ferme pour se faire un nom, mais faisons confiance en Aj Haynes pour mener ce combat.