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Difficile de trouver aussi conscis. Sept titres fulminants en peu plus de trente-cinq minutes. Et comme un vieux parfum de Lp, d’avant l’épuisante logorrhée du tout-à-l’égout de la compression audionumérique. Ici, plutôt économe de ses atouts, Puts Marie n’était pourtant jusque-là pas du genre à compter ; s’étant même , sur leurs précédentes moutures, un brin éparpillés. Ils y avaient tendance à faire feu de tout bois, tentant avec sincérité de retranscrire sur disque la dynamique et le plaisir pris en live, tout en finissant malheureusement plus par les figer qu’à partager réellement cette indéniable énergie. Avec ce Catching Bad Temper le mal, si on peut dire, est réparé. Mais si on parle de concision, ce n’est pas pour autant que ce disque est dépourvu de moyens. Bien au contraire, tout y est à sa place, tout y est efficace.

Riches de leurs expériences passées - plus de quinze ans à jouer ensemble, des aventures sur des projets individuels aussi - les cinq de Puts Marie ne s’embarrassent pas de fioritures mais ne rechignent pas sur l’éclat des enluminures. Oui ça brille. Comme si ça sortait juste du feu de la forge de leurs esprits, au-dessus de laquelle on les imagine en bleu de chauffe, la tête balançant obstinément.

En première ligne au concours de l’élégance, c’est surtout au tableau d’honneur du rock expérimental et intelligent que chacun de ces titres, portés à bout de cordes vocales par une scansion plus qu’habitée tantôt grave tantôt plus lyrique, figure en mention spéciale. Avec une médaille particulière pour Garibaldi, ballade en clair-obscur qui virevolte avec hésitation entre candeur et perversité avant d’opter définitivement pour l’excellence. Leur marque de fabrique c’est évident !




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