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Rares sont les groupes pour qui le fait de jouer de la musique est un acte politique autant qu’un instinct de survie. Combien de groupes occidentaux qui avaient du courage à 10000 km de Pinochet comme l’ironisait Deproges au sujet de l’engagement artistique. Il serait peut-être faux de penser qu’il faille vivre cette souffrance, cette politique répressive pour en parler, mais la sincérité et l’émotion ne sera pas la même que celle de Bibi Ahmed. Touareg dans une des régions les plus dangereuses du globe, marginalisé et opprimé de par son statut de nomadiste, Bibi Ahmed, en solo pour ce disque ou en groupe avec Inerane, a toujours vécu en se servant de la musique comme une source d’émancipation, mais aussi comme un acte militant, faisant de son art un barrage contre l’ignorance et le refus de l’épanouissement par la création artistique.

Adgbah, est le premier album solo de Bibi sur lequel il joue de l’ensemble des instruments. Ce disque à l’image de ce que peut faire Tinariwen, rendant hommage au blues touareg, en se servant d’une certaine modernité, en s’imprégnant du psychédélisme du Sahara. Adgbah a la chaleur du Sahel, la mélancolie voir la même tristesse d’une histoire difficile contrebalancée par la vie qui transpire de cette musique à la fois de communion et de transmission. Une leçon de vie, un instantané, la transe comme source d’irradiation.




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