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Eduardo, chanteur de Maine in Havana, nous arrive de Porto-Rico. Exilé à Montpellier, c’est dans la cité de la paillade qu’il va trouver quatre compères pour illustrer ses chansons, même si le terme est réducteur, car l’univers du maître des lieux est bien plus épais qu’une tirade de trois minutes pour minauder. Les morceaux semblent toutes sorties des cahiers à spirales d’un Nick Cave (" Fear is the Vail " comme le pacte signé avec l’Australien) à la proue d’un bateau fantôme, ou d’un club souterrain hanté par les affres de Stuart Staples et de ses Tindersticks, entre alcool, mauvaise vie et désespoir comme unique trésor.

Sachant se faire dur, dés le " Barren Lands " tube que les Pixies auraient revendu contre un pack de bière à Compulsion, terrorisant les derniers ersatz des fans des Doors pour un ultime voyage vers les contreforts d’un enfer duquel ils n’auraient jamais dû partir. Ce sera le seul moment « popisant » d’un disque qui ira d’histoire pesante et tragique en veillée fragile à l’espoir possible.

Si le chant est d’une importance primordiale dans l’atmosphère du disque, les musiciens sont le support idoine, déjouant tout, n’illustrant pas, accompagnant avec maestria, frisant la perfection comme sur un titre comme " Early Dawn " marécage lumineux duquel il nous est difficile de nous extirper, de se plonger dans une pièce aussi maitresse est difficile.

Disque fort et attractif comme un point cardinal aimantant, Maine In Havana est un disque d’homme dans ce que l’expression à de plus noble, un disque des tronches cassées, des bras tatoués, mais au cœur fragile, des " Roses " sur les tombes de nos désirs passés. Fun Fun Fun




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