> Critiques > Labellisés



Ce n’est rien de dire que la période est au plus haut sommet de l’échelle de l’anxiété. Nous en sommes à nous émerveiller de la sortie d’une fleur dans le jardin, tant les moments de nous réjouir sont aussi inexistants que la preuve de l’existence du libre-arbitre dans une convention nationale d’un parti politique. Alors nous cherchons une île, une perspective lumineuse ou le moyen de nous extirper, même de façon factice et temporaire de ce monde via le sport, le rêve ou l’art. Quoi de mieux alors une musique qui a la fois comble notre désir de toujours explorer des territoires musicaux loin de la meute, et qui est un exécutoire qui nous fera tout à la fois danser sans nécessiter l’endurance d’un jeune sportif sous amphétamine, et surtout nous permettra de hurler et de crier (« Longues Nuits ») des petites hymnes pour la libération du corps et de l’esprit.

Alex Duloz pourrait devenir une forme de professeur de mieux être, un multi-instrumentiste à la mélancolie transcendée, qui dans un disque lumineux (The Joy of Grasping) et cathartique propose de nous expier non pas de nos péchés, mais de nos tensions de plus en plus rudes que nous nous imposons. « Like The Sun » nous élève, nous propose une lumière, avançant comme un seul homme nous donnant l’illusion d’être une armée pacifiste. Entre le Beck des débuts (" Like the Sun" la chanson) et les joyeuses escapades du Beta Band, Panaviscope rebondit et dessine des arabesques sonores pour sortir de l’uniformité de la torpeur.

Il y a des grands disques, des bons disques, des mauvais et puis il y a les disques qui vous font du bien (Chanter « Tigers as Friends » avec un enfant est un plaisir sans commune mesure) qui offre quelque chose que nous finissons par perdre, l’espoir. La musique ne pourra peut-être pas changer le monde, mais « Like The Sun » aura changé mon humeur.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.