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C’est lors d’un passage dans la patrie du trip-hop que Tristan Gouret a fait sa mue en FYRS. C’est après la rencontre avec la mort que FYRS est devenu un projet poignant, trouvant un sens à donner à sa musique et à ses textes pour magnifier les douleurs, afin, non pas de les rendre plus supportables, mais avant tout de les comprendre, de les apprivoiser car il faudra vivre avec. Comme une éponge, Tristan capte, absorbe pour sculpter des chansons aux contours multiples. On pourra y voir des emprunts évidents, des clins d’œil conscient à des choses allant de Radiohead à Arcade Fire, ou inconscient à Queen ( Le chant chorale quasiment A Capella sur le monstrueux « Lost Healing » ) ou à Dire Straits avec l’intro de Sting sur « Money For Nothing » quand sa voix part dans les aigues. Mais ce qui sautera surtout aux oreilles, c’est la qualité des compositions, les retournements de situations, les changements de braquet, la multitude de pistes (« Out of Sight » inspiré de la vie de Mata Hari est une montée sans fin le long d’un escalier en escargot qui semble ne pas avoir de fin, provoquant un désir de planer en nous jetant dans le vide). « Lost Healing » est une découverte incessante, un disque dans lequel nous ne cesserons de trouver des raisons d’y revenir, ne sachant pas comment mettre de l’ordre dans ce kaléidoscope où l’humanité transpire au point de nous remplir de vibrations. FYRS frappe déjà notre imaginaire, car si « Lost Healing » n’est qu’une introduction, l’avenir s’annonce incroyable. Attention talent.




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