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Elle parait insaisissable, sauf qu’à son approche, ceux qui l’ont connu, semblent avoir été touchés par quelque chose de plus fort encore que l’instant même de survie, celui de la création ultime. Ils sont nombreux les mots d’auteur alors que la faucheuse frappait à la porte de la chambre, les films testamentaires, ou les disques qui préfigurent déjà l’après avec au sommet de cette catégorie le dernier David Bowie, Blackstar.

Tom Rellen est mort. Emporté juste aprés avoir terminé « Intimate Immensity » titre qui a lui seul en dit long sur ce dernier opus de Tomaga. Ce duo qu’il formait avec la percussionniste Valentina Magaletti touche là à quelque chose qui dépasse le concept même de création artistique. Il y a dans cette œuvre un mysticisme soigné, mais débarrassé d’une quelconque déification, c’est un chemin que nous suivons tout au long de ce disque et pas une direction. Les rythmiques obsédantes presque tribales (des frissons d’effrois nous cueillent sur « British Wildlife ») traversent des nappes de brouillard et des constructions en escalier aussi fascinantes qu’inquiétantes. Comme voulant retenir son compère, Valentina livre une partition quasi habitée, laissant l’auditeur dans une sorte de KO, d’état second, le forçant à plonger dans des endroits de plus en plus noir, mais également de plus en plus raffinés dans leurs plans. Pas vraiment une marche funèbre, « Intimate Immensity » ne peut malheureusement pas être dégagé de la tragédie de la mort de son auteur, le poids de celle-ci couvrant la lecture que nous pouvons en faire. Une étoile dans l’immensité.




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