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Il m’aura fallu du temps, et probablement l’envie de calmer une fièvre féroce après une troisième dose vaccinale tapageuse pour apprécier à sa juste valeur "Full Dawn" , EP que Bloom Bat nous aurait envoyé comme la plaque Pioneer a été envoyée dans l’espace. Comme des intelligences face à celle-ci, j’ai été long à m’imprégner et à « comprendre » cet univers, entre ouverture béante vers la modernité, et regard tendre et lettrée vers les chapitres sépia. Trip/hop morcheebien, soul, pop, soul et groove tenu, jazz rêvé, c’est entre ces désirs et plaisirs qu’il se ballade, s’orientant les yeux grands fermées grâce à ses propres ondulations. La mélancolie comme ligne directrice et profonde respect pour le silence possible, mais à combler, Bloom Bat nous fait chavirer, même quand il se laisse prendre par le verbiage d’une guitare aventureuse. Entouré par Serena Stanger et Joe Bruce the Waterbearer, Bloom Bat ne m’a pas mordu, mais il a fait monter un peu plus ma température corporelle, me donnant la sueur froide de celui qui a failli passer à côté d’un disque divinement charpenté. Les ailes du désir.




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